Bruno Giuliani
More books by Bruno Giuliani…
“Me voici donc prêt à me libérer de mes anciens attachements pour pouvoir me consacrer pleinement à la recherche du bien suprême.
Un doute pourtant me retient… Ce choix n’est-il pas dangereux ? Les plaisirs, les richesses et les honneurs ne sont certes pas des biens suprêmes, mais au moins, ils existent… Ce sont des biens certains. Alors que ce bien suprême qui est censé me combler en permanence de joie n’est pour l’instant qu’une supposition de mon esprit… Ne suis-je pas en train de m’engager dans une voie périlleuse ?
Non : à la réflexion je vois bien que je ne cours aucun risque en changeant de vie : c’est au contraire en continuant à vivre comme avant que je courrais le plus grand danger. Car l’attachement aux biens relatifs est un mal certain puisque aucun d’eux ne peut m’apporter le bonheur !!! Au contraire, la recherche des moyens du bonheur est un bien certain : elle seule peut m’offrir la possibilité d’être un jour réellement heureux, ou au moins plus heureux…
Le simple fait de comprendre cela me détermine à prendre définitivement et fermement la résolution de me détacher immédiatement de la recherche des plaisirs, des richesses et des honneurs, pour me consacrer en priorité à la création de mon bonheur, c’est-à-dire à la culture des joies les plus solides et les plus durables, par la recherche des biens véritables.
Au moment même où cette pensée jaillit, je sens apparaître en moi un immense sentiment d’enthousiasme, une sorte de libération de mon esprit. J’éprouve un incroyable soulagement, comme si j’avais attendu ce moment toute ma vie. Une joie toute nouvelle vient de se lever en moi, une joie que je n’avais jamais ressentie auparavant : la joie de la liberté que je viens d’acquérir en décidant de ne vivre désormais que pour créer mon bonheur.
J’ai l’impression d’avoir échappé à immense danger… Comme si je me trouvais à présent en sécurité sur le chemin du salut… Car même si je ne suis pas encore sauvé, même si je ne sais pas encore en quoi consistent exactement ces biens absolus, ni même s’il existe réellement un bien suprême, je me sens déjà sauvé d’une vie insensée, privée d’enthousiasme et vouée à une éternelle insatisfaction…
J’ai un peu l’impression d’être comme ces malades qui sont proches d’une mort certaine s’ils ne trouvent pas un remède, n’ayant pas d’autre choix que de rassembler leurs forces pour chercher ce remède sauveur. Comme eux je ne suis certes pas certain de le découvrir, mais comme eux, je ne peux pas faire autrement que de placer toute mon espérance dans sa quête. Je l’ai maintenant compris avec une totale clarté, les plaisirs, les richesses et l’opinion d’autrui sont inutiles et même le plus souvent néfastes pour être dans le bonheur.
Mieux : je sais à présent que mon détachement à leur égard est ce qu’il y a de plus nécessaire dans ma vie, si je veux pouvoir vivre un jour dans la joie. Du reste, que de maux ces attachements n’ont-ils pas engendré sur la Terre, depuis l’origine de l’humanité !
N’est-ce pas toujours le désir de les posséder qui a dressé les hommes les uns contre les autres, engendrant la violence, la misère et même parfois la mort des hommes qui les recherchaient, comme en témoigne chaque jour encore le triste spectacle de l’humanité ? N’est-ce pas l’impuissance à se détacher de ces faux biens qui explique le malheur qui règne presque partout sur le Terre ?
Au contraire, chacun peut voir que les sociétés et les familles vraiment heureuses sont formées d’êtres forts, paisibles et doux qui passent leur vie à construire leur joie et celle des autres sans accorder beaucoup d’importance ni aux plaisirs, ni aux richesses, ni aux honneurs…”
―
Un doute pourtant me retient… Ce choix n’est-il pas dangereux ? Les plaisirs, les richesses et les honneurs ne sont certes pas des biens suprêmes, mais au moins, ils existent… Ce sont des biens certains. Alors que ce bien suprême qui est censé me combler en permanence de joie n’est pour l’instant qu’une supposition de mon esprit… Ne suis-je pas en train de m’engager dans une voie périlleuse ?
Non : à la réflexion je vois bien que je ne cours aucun risque en changeant de vie : c’est au contraire en continuant à vivre comme avant que je courrais le plus grand danger. Car l’attachement aux biens relatifs est un mal certain puisque aucun d’eux ne peut m’apporter le bonheur !!! Au contraire, la recherche des moyens du bonheur est un bien certain : elle seule peut m’offrir la possibilité d’être un jour réellement heureux, ou au moins plus heureux…
Le simple fait de comprendre cela me détermine à prendre définitivement et fermement la résolution de me détacher immédiatement de la recherche des plaisirs, des richesses et des honneurs, pour me consacrer en priorité à la création de mon bonheur, c’est-à-dire à la culture des joies les plus solides et les plus durables, par la recherche des biens véritables.
Au moment même où cette pensée jaillit, je sens apparaître en moi un immense sentiment d’enthousiasme, une sorte de libération de mon esprit. J’éprouve un incroyable soulagement, comme si j’avais attendu ce moment toute ma vie. Une joie toute nouvelle vient de se lever en moi, une joie que je n’avais jamais ressentie auparavant : la joie de la liberté que je viens d’acquérir en décidant de ne vivre désormais que pour créer mon bonheur.
J’ai l’impression d’avoir échappé à immense danger… Comme si je me trouvais à présent en sécurité sur le chemin du salut… Car même si je ne suis pas encore sauvé, même si je ne sais pas encore en quoi consistent exactement ces biens absolus, ni même s’il existe réellement un bien suprême, je me sens déjà sauvé d’une vie insensée, privée d’enthousiasme et vouée à une éternelle insatisfaction…
J’ai un peu l’impression d’être comme ces malades qui sont proches d’une mort certaine s’ils ne trouvent pas un remède, n’ayant pas d’autre choix que de rassembler leurs forces pour chercher ce remède sauveur. Comme eux je ne suis certes pas certain de le découvrir, mais comme eux, je ne peux pas faire autrement que de placer toute mon espérance dans sa quête. Je l’ai maintenant compris avec une totale clarté, les plaisirs, les richesses et l’opinion d’autrui sont inutiles et même le plus souvent néfastes pour être dans le bonheur.
Mieux : je sais à présent que mon détachement à leur égard est ce qu’il y a de plus nécessaire dans ma vie, si je veux pouvoir vivre un jour dans la joie. Du reste, que de maux ces attachements n’ont-ils pas engendré sur la Terre, depuis l’origine de l’humanité !
N’est-ce pas toujours le désir de les posséder qui a dressé les hommes les uns contre les autres, engendrant la violence, la misère et même parfois la mort des hommes qui les recherchaient, comme en témoigne chaque jour encore le triste spectacle de l’humanité ? N’est-ce pas l’impuissance à se détacher de ces faux biens qui explique le malheur qui règne presque partout sur le Terre ?
Au contraire, chacun peut voir que les sociétés et les familles vraiment heureuses sont formées d’êtres forts, paisibles et doux qui passent leur vie à construire leur joie et celle des autres sans accorder beaucoup d’importance ni aux plaisirs, ni aux richesses, ni aux honneurs…”
―
Is this you? Let us know. If not, help out and invite Bruno to Goodreads.