En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire « oui » : elle veut faire respecter son vœu de s'offrir à Dieu, contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe...
Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et ce souffle l'entraînera jusqu'en Terre sainte.
Carole Martinez donne ici libre cours à la puissance poétique de son imagination et nous fait vivre une expérience à la fois mystique et charnelle, à la lisière du songe. Elle nous emporte dans son univers si singulier, rêveur et cruel, plein d'une sensualité prenante.
Ancienne comédienne, Carole Martinez se recycle dans l'enseignement et devient professeur de français dans un collège d'Issy-les-Moulineaux. Elle profite d'un congé parental en 2005 pour se lancer dans l'écriture. Elle désire écrire 'quelque chose qui soit entre le conte et le roman.' Puisant dans les légendes de sa tradition familiale espagnole, elle brode 'Le coeur cousu' à partir des histoires que sa grand-mère lui racontait. Ce premier roman est un succès et Carole Martinez reçoit le prix Renaudot des lycéens en 2007, le prix Ouest-France Étonnants Voyageurs 2007 (jury de jeunes lecteurs), Prix Ulysse de la première oeuvre 2007. Au début de l'année 2011, elle publie un roman policier pour la jeunesse, 'L' Oeil du témoin', après un premier essai publié à la fin des années 90, 'Le Cri du livre'. Lors de la rentrée littéraire en septembre de la même année, 'Du domaine des murmures' vient combler l'attente de ses lecteurs adultes. Un roman pour lequel elle reçoit le Goncourt des lycéens deux mois plus tard.
Ok, I don't say it too often, I usually say the opposite thing, but the translation was amazing! Inga Tuliševskaitė did a great job. Not like I can compare it to original version, which is French, which I don't speak, but considering a very easy reading of quite not so simple text full of metaphors and poetry, everyone would notice the great quality of translator's work.
As for the book - it's a quite simple yet beautifully written story of a wannabe saint young girl Esclarmonde, her life and times, told by herself. A bit of historical facts, a bit of a glimpse on medieval life, a bit of religious meditations, it had many tastes, but at same time it was very light. At some point it seemed like fairy tale, but then it wasn't.
I really enjoyed the whole thing, although I couldn't care less for crusade parts, that's so not my horse to ride.
Un roman magnifique comme un chant, de la véritable poésie en prose ! Une expérience humaine et mystique qui me hante longtemps encore après avoir refermé le livre : tel est le pouvoir des murmures d'Esclarmonde, alias Carole Martinez, et à travers eux, de la littérature.
4,5/5 Je viens juste de le finir je n’ai pas vraiment de mots: ma gorge nouée vaut toutes les explications. Merci la boîte à livres. « Certes ton époque n’enferme plus si facilement les jeunes filles, mais ne te crois pas pour autant à l’abri de la folie des hommes. J’ai vu passer les siècles, l’histoire n’a jamais cessé de chambouler nos vies et les évidences sont infiniment fragiles. »
le roman commence très fort, avec un personnage dont on ne peut qu'apprécier. c'est mystérieux et magique mais avec une écriture fluide. l'oeil ne bute jamais et pourtant c'est très doux et poétique. la fin est de facture plus classique avec une montée en tension très rapide. néanmoins un excellent texte qui reste en tête
1187-ieji Viešpaties metai. Penkiolikmetė gražuolė Esklarmonda nesutinka tekėti už jai paskirto riterio ir vestuvių dieną stovėdama prie altoriaus visų akivaizdoje peiliu nusirėžia sau ausį, teigdama, jog nori būti tik Kristaus sutuoktinė. O visą įvaizdį sustiprina atsitiktinai į bažnyčią užklydęs avinėlis. Žmonės tai palaiko stebuklu, o Esklarmonda savo noru yra užmūryta celėje prie koplyčios sienos bei paskelbiama šventąja.
Kuo įdomi ši istorija. Mes įpratę viduramžių tematikos knygose matyti, kad riteris yra vaizduojamas kaip garbės bei ištikimybės simbolis, savo žygdarbius skirdamas pasirinktai damai, skleisdamas tik platonišką meilę. Tačiau čia viskas kitaip. Esklarmonda niekina riterius ir aplink save mato gyvą riterių niekšiškumo įrodymą.
Tai labai trumpa istorija, kuri savyje talpina be proto daug įvykių, įvairių žygdarbių, Kryžiaus žygius bei krikščionybės skelbimą, meilės, pasiaukojimo, išdavysčių, mirties, tikėjimo ir daug kitų viduramžiams būdingų temų, kuriuose galima rasti ir šiandienai aktualių problemų.
Autorė pasirinko labai įdomų pasakojimo stilių, pati pagrindinė veikėja asmeniškai kreipiasi į skaitytoją, norėdama papasakoti savo gyvenimo istoriją, tačiau tai ganėtinai keista ir šiek tiek marquez'iška atsižvelgiant į kūrinio pabaigą.
Knyga savo slogia, niūria ir tamsia atmosfera ir gvildenamomis problemomis primena "Popiežę Joaną", o rašymo stiliumi, kuris yra ir tikrai stiprus ir gana meniškas, bei istorijos magiškumu - "Apie meilę ir kitus demonus". Tačiau kiek bebūtų panašumų, ar tai dėl sodraus pasakojimo stiliaus, ar dėl kartais nuobodžių Kryžiaus žygių atpasakojimo, ji skaitėsi ganėtinai sunkiai ir lėtai.
Mano manymu, tai meistriškai parašyta istorija, talentingai "sutalpinta" į mažesnę nei 200 psl. apimtį.
Un roman de low-key symbolismes qui chuchote ses idées et où (littéralement) rien ne se passe. Une contemplation sur ce que c'est que d'être femme, libre et insoumise (pas seulement au Moyen Âge). Martinez nous dit que c'est pas l'encastrement dans un mur qui deprive la femme de sa liberté. C'est le refus de la société (pas seulement au Moyen Âge) de lui accorder le moindre droit au bonheur. Sans en paraître, un des romans les plus féministes que j'ai jamais lu.
4 - 4.5 stars. Very special, like nothing I've read before, despite having read many historical novels. You can kinda tell this one is French literature, and it has a hint of fairytale in it, but not too much.
Some places and people (Barbarossa) are real but the rest is made up (but what a story...) but I imagine it looking like these pictures of the Loue valley I found online:
Récit historique mais à la fois moderne, le roman de Carole Martinez nous narre l'histoire d'Escarmonde, jeune fille d'un petit seigneur qui refuse son époux le jour de ces noces. Elle se libère du carcan de son époque en vouant son existance à Dieu, et demande donc à être emmurée dans une cellule cependant ouverte sur le monde.
Mais le récit ne s'arrête pas à ce triste cloisonnement, suite à la naissance de son enfant né d'un viol et à une certaine mise en scène, Escarmonde devient une nouvelle vierge, sainte qui acceuille alors les pélerins. Elle gouverne alors depuis son cachot le chemin des vies, des âmes et des morts. Pourtant, la séparation avec son enfant la conduira aux limites de la folie et elle lancera son père et ses frères sur l'aride chemin des croisades. Tragédie familiale, historique, Carole Martinez nous livre ici un roman délicat et intérieur, où les croyances et les mythes se mèlent au psychologique. Ne craignez pas de vous lancer dans la lecture !
Nors labiausiai laiku mėgstu nusikelti į tarpukarį, tačiau ir kiti istoriniai laikmečiai visada man kelia jaudulį, juk kokia puiki proga atsigręžti į ten, kur nebuvai - užtenka gerai įnikti į istorinį romaną. Šįkart viduramžiai, o kur šis laikmetis, ten, be abejonės, ir regilija - viso ko dėmesio centre. Ir Jeigu šiandien ne visi sugeba pasiimti iš religijos tik tai, kas gali pasitarnauti žmogui, tai turbūt net nereikia aiškinti, ką iš religijos ėmė žmonės prieš beveik dešimt amžių.
Kažkodėl visose tose religinėse istorijose visuomet būna įsivėlusi jauna mergina, tai ir Kuždesių dvaro heroje tampa šventąja trokštanti tapti Esklarmonda, kurios torškimas, tiesą pasakius, visai racionaliai paaiškinamas. Tik ar galima apgauti visus, įskaitant dievą ir patį save, net jei tavo noras didesnis už viską? Istorija išduoda, jog beveik, beveik tai įmanoma, ir save ir dievą - lengviausiai, žinoma, kitus, priversti tikėti tuo, ko nėra. Bet galiausiai... turbtūt galiausiai ir nereikia baigti šio sakinio.
Istorija tikrai neprailgsta ir neužsitęsia (juk viso labo 170 psl), nors pagrinde veiksmas vyksta tik tarp keturių siaurų sienų; puiki, išlaikyta rašytojos kalbos maniera plius labai geras vertėjo darbas - ir štai turime kokybišką pramoginį skaitinį. Nors ilgesnio šleifo romanas atmintyje turbūt kad nepaliks - neturiu prie ko kabintis: iš esmės - tai gerai "sukaltas" istorinis romanas. Norintiems šiek tiek viduramžiškai pasišiurpinti - siūlau nepraleisti knygos pro akis.
More like 3.5/5. 12th century in France: to avoid a marriage she abhors, Esclarmonde, the daughter of the lord of the Castle of Whispers [so-called because of the legend of a woman walled alive in its foundation, who moans and whispers her name on occasion] becomes an anchoress and advises pilgrims. After several mysterious happenings--miracles?] she is revered as a living saint. Her influence travels far beyond the four walls of her cell--to the Crusade of Frederick Barbarossa.
From historical novel the novel moves easily to visions, dreams, legend and fantasy. Beautifully written.
Les livres de Carole Martinez sont d'une beauté magistrale qui tient à la façon qu'elle a de raconter, à une écriture à mon sens près de la broderie !! J'ai acheté "Du domaine des murmures" dans un aéroport et l'ai lu d'une traite, dans une petite chambre d'auberge de jeunesse à Lyon. Malgré l'inconfort du lit, souvenir de lecture exquis, livre prêté à plusieurs de mes proches, suggéré de nombreuses fois en bibliothèque et aimé, à tout coup.
Knyga didžiulio įspūdžio nepaliko. Skaityti iš pradžių buvo lengva ir visai įdomu, tačiau nuo knygos vidurio buvo gana nuobodu – siužetas pradėjo panašėti į pasaką.
Pats pasakojimas yra apie viduramžių mergaitę Esklarmondą, kuri nenori tekėti už vyro, todėl pasirenka pašvęsti savo gyvenimą Dievui. Esklarmonda užmūrijama celėje, o vėliau net praminama šventąją. Istorijoje bandoma pavaizduoti viduramžius, kai žmonės labiau tikėjo stebuklais, prietarais, nuodėmes bandydavo išpirkti kryžiaus žygiais, o savo gyvenimą dažnai paskirdavo religijai.
Wowww. Puissant, touchant et d'actualité même si le roman se passe au Moyen-Âge. La narratrice Escarmonde traverse le temps pour nous conter l'injustice qu'est celle d'être née femme. Merci Andreas pour le livre :-)
"Le monde en mon temps était poreux, pénétrable au merveilleux. Vous avez coupé les voies, réduit les fables à rien, niant ce qui vous échappait, oubliant la force des vieux récits. Vous avez étouffé la magie, le spirituel et la contemplation dans le vacarme de vos villes, et rares sont ceux qui, prenante temps de tendre l'oreille, peuvent encore entendre le murmure des temps anciens ou le bruit de vent dans les branches. Mais n'imaginez pas que ce massacre des contes a chasse la peur ! Non, vous tremblez toujours sans même savoir pourquoi."
Du domaine des murmures était une lecture particulièrement éprouvante de par les sujets abordés.
Elle était à la fois lourde et sublime. En effet, ce récit est magnifié par une plume qui rend hommage à la voix des femmes, à leur souffrance et à leur force.
Ce qui m'a quelque peu dérangé lors de ma lecture, c'est l'alternance du point de vu omniscient qui ne donnait pas assez à voir les pensées d'Esclarmonde que j'aurai aimé trouver encore plus au centre du récit.
C'était nul. J'ai détesté. Déjà, l'histoire n'a ni queue ni tête. Y'a un fil conducteur, et autour, que des choses horribles complètement hors du contexte. On ne sait même pas pourquoi ça arrive. Y'a eu 1 truc intéressant à la fin, et encore, c'était chiant. Je me suis profondément ennuyée pendant ma lecture, je suis désolée. Ce n'est vraiment pas mon style de lecture. Je pensais, puisque c'était dans le cadre de l'objet d'étude "écrire et combattre contre les inégalités", qu'il y aurait un peu plus de féminisme. J'en ai vu à 3 pages, et encore, c'était pendant le Moyen-Age donc boon. Le seul très bon point que je ne peux pas enlever, c'est que c'est très bien écrit. Vraiment, pour le coup, l'auteure est douée pour ça. Si vous aimez les histoires de ce style, ce livre vous plaira forcément pour sa plume.
The premise is interesting: a young girl in 1187, who becomes a recluse in a chapel on her father's land rather than be married against her will. But the book didn't really live up to my hopes. It is clearly feminist, which I appreciate politically, but it lacks any subtlety about it, or about its criticism of religion. It's also obviously well-researched, but the "poetic" style kept me at a distance from the plot and the characters. Original concept and form, but I couldn't really get into it.
Je me souviens avoir été de suite attiré par sa délicieuse couverture et son intriguant résumé lorsque j’ai vu passer ce roman sur la toile. Le rendu m’a semblé idéal pour la saison et je suis ravi d’avoir pu découvrir cette œuvre en même temps que le déclin des températures et lors de l’apparition des feuilles mortes, accentuant bien davantage l’immersion au sein de cette pieuse prison dans laquelle a décidé de s’enfermer Esclarmonde afin d’échapper à son terrible destin.
En me lançant dans cette satire de la société moyenâgeuse, je ne m’attendais pas être autant happé par l’introspection réalisée par Carole Martinez à travers sa courageuse et indomptable héroïne dont la rencontre n’a pas été sans me rappeler Un bûcher sous la neige de Susan Fletcher, mais aussi Denis Diderot et son œuvre La Religieuse. En effet, il n’est plus secret que l’émancipation désirée par quelques femmes de l’époque était très mal vu dans cette société païenne où les traditions et autres coutumes dirigeaient les mœurs. Les seules indépendance et liberté possiblement offertes à ces jeunes vierges étaient alors la réclusion éternelle et s’est le choix qu’a pris notre héroïne le jour de son mariage arrangé par son père, maître du domaine des murmures. Malheureusement et avant de s’offrir à dieu afin de vivre sa vie bercée de piété et autres prières, notre jeune demoiselle sera violé et un enfant naîtra quelques mois plus tard de cette atroce agression. Décidant de garder le secret de l’identité du père, son fils sera vu comme l’enfant de dieu et une étrange et passionnante fascination naîtra envers cette sainte que semble se dévoiler Esclarmonde. Le pouvoir donné à la sage et réfléchie parole de cette dernière lui confiera un immense pouvoir sur le peuple mais finira par desservir sa cause et ce, jusqu’à une violente et triste déchéance. Je ne peux en dévoiler davantage pour ne pas gâcher votre plaisir mais attendez vous à vivres de vives et sensibles émotions.
Il faut dire que la plume de Carole Martinez est sans appel. Pleine de poésie et de mélancolie mais aussi sensible que raffinée, cette dernière offre une intrigue pleine de sentiments et d’émotions et surtout crainte de sincérité. Avec finesse et profondeur, l’auteure traite de sujets vastes et variés et apporte un regard pertinent sur les coutumes de l’époque. Sans s’alourdir d’un style alambiqué, celle-ci démontre malgré tout son talent grâce à une prose raffinée et tout simplement divine. Je n’ai nullement été gêné par la piété omniprésente bien au contraire. Avec fascination, j’ai suivi le destin tragique de notre protagoniste, dont la rédemption par la dévotion semble être la solution, se dévoilant captivant qui n’a pas été sans me rappeler la figure de la vierge Marie par certains de ces aspects. Je ne sais si Carole Martinez s’est inspirée de ce puissant culte qui lie encore bien des populations à travers le monde pour construire Esclarmonde mais, j’ai retrouvé de nombreuses et séduisantes métaphores et autres points de comparaisons entre ces deux voies du tout-puissant. Mieux encore et bien au delà de la présence de ce dernier, j’ai été encore plus réceptif quant à la critique réalisée envers les coutumes d’antan ne laissant aucune chance aux femmes exceptées celui d’enfanter et de gouverner ne serait-ce que seulement leurs maisonnées. Tout comme j’ai été sensible à la dimension historique apportée à cette œuvre à travers les différentes visions de notre recluse, emportant le lecteur lors des violentes croisades ayant eu lieu des siècles derniers. C’est pourquoi, il me semble assez difficile de classer ce roman tant Au domaine des murmures se dévoile aussi critique que poétique. A travers la touchante introspection de son héroïne, Carole Martinez laisse la parole à un bon nombre de femmes s’étant condamnées à une vie en réclusion afin d’échapper aux bourreaux que pouvaient être parfois les hommes.
Finalement, aussi violente que captivante à la fois mais aussi pieuse que mélancolique, cette introspection se dessine percutante et pertinente à découvrir. Je me suis laissé porter par la puissante voie de cette sainte héroïne, se cachant dernière Escarmonde, cette jeune demoiselle emprise de liberté et morte recluse en touchante martyr. J’ai été sensible au soin ainsi qu’à la raffinerie apportée par Carole Martinez dont la prose se veut envoûtante et entêtante à souhait.
“Certes ton époque n’enferme plus si facilement les jeunes filles, mais ne te crois pas pour autant à l’abri de la folie des hommes. J’ai vu passer les siècles, l’histoire n’a jamais cessé de chambouler nos vies et les évidences sont infiniment fragiles. Les certitudes sont de pâte molle, elles se modèlent à volonté”.
“J’ai creusé ma foi pour m’évader et cette évasion passe par le reclusoir. N’est-ce pas étonnant ?”
En 1187, Esclarmonde, fille d'un petit châtelain, refuse de se marier à Lothaire et fait le vœu de rester vivre cloitrée dans un reclusoir construit à côté de la chapelle du château et s'y fait emmurer.
Les femmes ne souhaitant pas se marier avaient en effet le choix à l'époque de s’enfermer volontairement dans de petites cellules, les reclusoirs, renonçant ainsi au monde à jamais. Ceci leur permettaient de gagner une liberté autrement inconcevable. Ces petits édifices clos étaient situés en abord d'une agglomération, près d'un pont ou annexés à un édifice religieux (église, chapelle). Le reclusoir était muni d'une petite fenêtre souvent grillagée (une fenestrelle) pour passer la nourriture à la recluse, et d'une fenêtre donnant sur le chœur de l’église (un hagioscope), permettant à la recluse d’entendre la messe et de voir le Saint Sacrement.
L’histoire d’Esclarmonde n’est pourtant pas l’histoire classique d’une jeune fille qui décide de s’emmurer, puisqu’elle accouche dans sa cellule d'un fils à qui sera attribuée une origine mystique voire divine alors qu'il est le fruit d’un viol incestueux… Elle devient alors une sorte de sainte que les pèlerins viennent consulter de très loin.
J’ai beaucoup aimé ce roman qui nous plonge au Moyen-Âge et suivre le quotidien d’Esclarmonde, qui va être tiraillée entre sa foi et sa nature terrestre après la naissance de son fils. Une très belle découverte littéraire, couronnée du prix Goncourt des lycéens 2011.
Du domaine des murmures, c'est un roman poétique, une envolée lyrique, une traversée dans le temps. Esclarmonde, jeune emmurée qui a cherché à retrouver sa liberté dans un lieu clos (pour fuir l'enfer du mariage avec un homme violent), nous prend par la main et nous relate son récit, son initiation pour son entrée dans le monde fou des êtres humains. Le début est un peu déroutant, mais la plume de l'autrice virevolte et finit par nous enchaîner au destin d'Esclarmonde. Par contre, TW viol, inceste, violences physiques.
"El mundo en mi epoca era poroso, permeable a lo maravilloso. Habéis cortado los caminos, reducido las fábulas a la nada, negado lo que se os escapaba, olvidando la fuerza de los antiguos relatos. Habéis asfixiado la magia, lo espiritual y la contemplación sumidos en el estrépito de vuestras ciudades, y contados son los que, tomándose tiempo para ahuzar el oído, pueden seguir oyendo el murmullo de los tiempos pretéritos o el rumor del viento en las ramas. ¡Más no penséis que por haber acabado con los cuentos habéis ahuyentado el miedo! No, seguís temblando sin saber siquiera por qué".
This was beautifully written but absolutely NOT what i expected or wanted tbh... I feel like there is no plot after Esclarmonde gets imprisoned. I was in love with Le coeur cousu by the same author and im very surprised by the fact that this novel was so bland.. even though we see the story from Esclarmonde's pov I still feel like we dont really get to see her personality. And the entire plotline around her son is really not what I signed up for. It's Too Bad but i will still pick the next Book by the author because Carole Martinez is a great writer.
3,5 / Histoire originale + époque médiévale: lecture enrichissante et efficace. La jolie écriture de l’auteure nous plonge totalement ailleurs, et c’est plutôt agréable !
El libro nos traslada al siglo XII donde nos presenta a una sociedad terriblemente sacralizada. Nos enseña la vida de las mujeres que decidían ser emparedadas vivas para acercarse a Dios.