Un meublé dans la pénombre rassemble, pour la première fois et par ordre chronologique (de 1934 à 1981), des nouvelles, des récits, des poèmes et des articles de Nelson Algren devenu une sorte de conscience de la démocratie américaine. Politiquement de gauche, faisant de la violence sociale l’un de ses thèmes de prédilection, Algren est le modèle de l’auteur engagé. La vocation de l’écrivain : se tenir auprès des malheureux car ses contemporains ont besoin de lui. Son oeuvre est un cri d’alarme et ses personnages préférés des antihéros : prolétaires, marginaux, drogués, joueurs de poker, boxeurs, prostituées, voleurs ou sans-abri, tous admirables parce qu’ils ont su garder leur parler vrai, leur obstination à vivre. Pour Algren, c’est dans la pauvreté et le sacrifice des richesses matérielles que l’homme parvient à se dépasser. L’écrivain est l’égal de ses personnages, un « clochard céleste ». Il est aussi un visionnaire. C’est pourquoi, avec Un meublé dans la pénombre, oeuvre au style réaliste, cru et mêlé à un humour noir sans pareil, déjà porteuse des thèmes de la Beat Generation, Algren nous touche. Ici, chaque texte ajoute à notre connaissance d’un grand écrivain américain et de l’Amérique, mais avant tout du coeur humain.
People note American writer Nelson Algren for his novels, including The Man with the Golden Arm (1949), about the pride and longings of impoverished people.
Born of Swedish-immigrant parents, Nelson Ahlgren Abraham moved at an early age to Chicago. At University of Illinois, he studied journalism. His experiences as a migrant worker during the Depression provided the material for his first Somebody in Boots (1935). Throughout life, Algren identified with the underdog. From 1936 to 1940, the high-point of left-wing ideas on the literary scene of the United States, he served as editor of the project in Illinois. After putting the finishing touches to his second, he in 1942 joined and enlisted for the war. Never Come Morning received universal acclaim and eventually sold more than a million copies.
A dark naturalist style of Algren passionately records the details of trapped urban existence with flashes of melancholy poetry. He characterizes the lowlife drifters, whores, junkies, and barflies of row. He records the bravado of their colloquial language and lays their predicament bare.