Progrès Quotes

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Albert Einstein
“Ce que l'ingéniosité des hommes nous a offert dans ces cent dernières années aurait pu faciliter une vie libre et heureuse, si le progrès entre les humains s'effectuait en même temps que les progrès sur les choses. Or le résultat laborieux ressemble pour ceux de notre génération à ce que serait un rasoir pour un enfant de trois ans. La conquête de fabuleux moyens de production n'a pas apporté la liberté, mais les angoisses et la faim.
Pire encore, les progrès techniques fournissent les moyens d'anéantir la vie humaine et tout ce qui a été durement créé par l'homme. Nous, les anciens, avons vécu cette abomination pensant la guerre mondiale. Mais plus ignoble que cet anéantissement, nous avons vécu l'esclavage ignominieux où l'homme se voit entraîné par la guerre ! N'est-il pas épouvantable d'être contraint par la communauté d'accomplir des actes que chacun, face à sa conscience, juge criminels ? Or peu d'êtres ont révélé une telle grandeur d'âme qu'ils ont refusé de les commettre. A mes yeux pourtant ils sont les vrais héros de la guerre mondiale.”
Albert Einstein, The World As I See It

Yuval Noah Harari
“Même si la mort paraît être un objectif lointain, nous avons déjà réalisé des choses qui étaient inconcevables voici quelques siècles. En 1199, le roi Richard Coeur de Lion fut touché par une flèche à l’épaule gauche. Aujourd’hui, nous parlerions d’une blessure mineure. En 1199, cependant, en l’absence d’antibiotiques et de méthodes de stérilisation efficaces, cette blessure s’infecta et ce fut la gangrène. Au XIIe siècle, la seule façon d’arrêter la gangrène était d’amputer le membre infecté. Pour une épaule, ce n’était pas possible. La gangrène progressa, sans que personne ne pût rien faire pour aider le roi. Il mourut quinze jours plus tard dans de grandes souffrances.”
Yuval Noah Harari, Sapiens

Paul Valéry
“Si l’humanité s’est écartée des conditions initiales dont je parlais, si elle a renoncé, sans le savoir et sans le vouloir, à la stabilité à laquelle elle pouvait tendre, on pouvait supposer qu’étant arrivée à un certain niveau, elle s’y serait stabilisée, comme les abeilles ont pu se stabiliser (elles ont trouvé certains procédés de construction, d’accumulation des réserves), et demeurer en cet état indéfiniment, comme il semble que les abeilles y soient demeurées, nous aurions pu arriver à concevoir une humanité comme une fourmilière ou une ruche d’abeilles. Pas du tout. Elle n’a cessé de s’écarter de son bien-être, le bien-être n’a pas suffi à l’humanité. Hélas ! dans bien des cas on pourrait se lamenter à ce sujet et pleurer, mais il s’est trouvé toujours que les hommes se soient écartés de la norme déjà établie, que des hommes, des penseurs par exemple aient spéculé assez pour trouver que la stabilité acquise était une stabilité insuffisante, très insuffisante. C’est pourquoi j’ai pu prononcer dans ma dernière leçon ce mot de l’aventure qui m’a paru résumer la vie humaine dans son ensemble.
L’aventure... c’est-à-dire ce fait qu’il y a eu un changement qui a toujours etendu à repousser, à nier, à ruiner les conditions d’existence, même favorables, même satisfaisantes pour la majorité des individus, et qui a tendu à détruire cet ordre-là, à le renverser.
J’avais associé à ce mot-là le mot le plus connu de progrès, mais je préfère celui d’aventure, et je vais vous dire pourquoi le terme de progrès, que j’ai essayé de préciser en le ramenant à ce qui est observable, progrès que j’ai défini par l’accroissement de précision dans les mesures marquées par les décimales qu’on peut calculer et observer : progrès dans l’acquisition des moyens d’action, progrès de puissance mécanique, nombre de chevaux-vapeur par tête à telle époque, progrès dans les automatismes sociaux, par conséquent progrès qui permet de commander beaucoup plus d’éléments humains ou matériels à l’aide d’un plus petit effort, diminution de l’effort à accomplir. Tout ceci est parfaitement observable, ce ne sont pas des chimères. On a ajouté à cela une véritable religion du progrès, qui fait croire que, quoi qu’il en soit après bien des aventures, beaucoup d’expériences, l’humanité marche toujours vers une amélioration de son sort.”
Paul Valéry, Cours de poétique (Tome 1) - Le corps et l'esprit (1937-1940)

Paul Valéry
“Ceci est une idée à laquelle je ne saurais m’associer parce que je n’en vois pas la nécessité. Rien ne prouve qu’il en soit ainsi. Rien ne prouve que la civilisation, si compliquée et si intéressante qu’elle soit, ne soit pas à la merci d'un incident quelconque. Elles sont mortelles, les civilisations, elles peuvent mourir d’un siècle à l’autre, et il n’est pas dit que la civilisation européenne ne fasse pas comme les civilisations égyptienne, grecque ou romaine, qui ont disparu et qui ont été remplacées par des époques de barbarie et de sauvagerie. Peut-être en sommes-nous beaucoup plus près que nous ne pensons.
C’est pourquoi au mot progrès je préfère le mot aventure, c’est-à-dire cette non-salvation, ce changement intime qui se produit, changement qui ne sait pas de lui-même à quoi il aboutit, qui ne sait pas lui-même où il va, s’il court à une catastrophe ou à une amélioration, ceci est en dehors de la question. Le sort même des humains n’est pas en question, pas plus que dans un rêve ce qui va se passer n’est en question. Il n’y a pas de but. Chaque instant est capable de conduire là où on ne savait pas aller.”

Excerpt From: Paul Valéry. “Cours de poétique”. Apple Books. d’un incident quel”
Paul Valéry, Cours de poétique (Tome 1) - Le corps et l'esprit (1937-1940)

“No elevator of progress with wells of prejudices. (Pas d'ascenseur de progrès - Avec puits de préjugés.)”
Charles de Leusse

Georges Canguilhem
“S'il est possible en effet de comparer la gesticulation d'un adulte malade à celle d'un enfant, l'assimilation essentielle de l'une à l'autre aboutirait à la possibilité de définir symétriquement le comportement de l'enfant comme celui d'un adulte malade. Ce serait une absurdité, par méconnaissance de cette avidité qui pousse l'enfant à se hausser constamment à de nouvelles normes, si profondément opposé au souci de conservation qui guide le malade dans le maintien obsédant et souvent épuisant des seules normes de vie à l'intérieur desquelles il se sent à peu près normal, c'est-à-dire en position d'utiliser et de dominer son milieu propre.”
Georges Canguilhem, The Normal and the Pathological

“La recherche fondamentale a pour principal objectif la compréhension des phénomènes naturels, la mise en place de théories ou de modèles explicatifs. Elle s'intéresse, par exemple, à la façon dont les atomes s'organisent pour former des molécules ou dont les virus trouvent la 'clé' des cellules pour les envahir. De son côté, la recherche appliquée se concentre sur la mise au point de nouveaux objets (logiciels, vaccins, médicaments ...) our sur l'amélioration de techniques existantes, comme la téléphonie mobile. [...] C'est pratiquement toujours la recherche fondamentale qui est à l'origine des découvertes réellement innovantes ou des sauts qualitatifs dans les performances techniques. [...] L'industrie consacre un budget significatif à la recherche appliquée, plus rapidement productive, alors que des organismes publics, comme le CNRS our l'Université prennent en charge l'essentiel de la recherche fondamentale. Dans un contexte économique difficile, la tentation est grande de réduire les moyens attribués á cette dernière. Mais, si les conséquences d'une telle réduction peuvent tout d'abord passer inaperçues, elles seraient à coup sûr catastrophiques à long terme. Sacrifier la recherche fondamentale constituerait un véritable suicide, intellectuel et économique.”
Bimbot et Martelly

“La décroissance n'est pas un abandon de l'idéal de progrès, ou un recul du niveau de vie : elle est au contraire l'espoir de voir le progrès et le niveau de vie poursuivre pour de vrai leur marche un avant. L'espoir de voir la santé et les liens sociaux progresser.”
Camille Etienne, Pour un soulèvement écologique: Dépasser notre impuissance collective

“Depuis la révolution numérique, et peut-être même depuis la révolution industrielle, nous sommes des papillons de nuit fonçant vers une flamme. L’accélération civilisationnelle par la technologie est un progrès sans retour d’expérience du temps. Directement de l’iPad à l’Ehpad.”
Fabien Maréchal, L'Attendeur (de Première classe)

Abhijit Naskar
“Le pouvoir n’est le pouvoir que
lorsqu’il est utilisé avec prudence,
Tout pouvoir est un poison
s’il est utilisé de manière imprudente.”
Abhijit Naskar, L'humain Impossible: Cent Sonnets pour Ma Famille Mondiale

Abhijit Naskar
“Il n’y a pas de progrès dans l’égoïsme.”
Abhijit Naskar, L'humain Impossible: Cent Sonnets pour Ma Famille Mondiale

Abhijit Naskar
“La loi de la jungle est
celle de l'auto-préservation.
L'ascension collective
est la loi de la civilisation.”
Abhijit Naskar, L'humain Impossible: Cent Sonnets pour Ma Famille Mondiale

Stéphane Hessel
“L'hégélianisme interprète la longue histoire de l'humanité comme ayant un sens : c'est la liberté de l'homme progressant étape par étape. L'histoire est faite de chocs successifs, c'est la prise en compte de défis. L'histoire des sociétés progresse, et au bout, l'homme ayant atteint sa liberté complète, nous avons l'État démocratique dans sa forme idéale.”
Stéphane Hessel, Indignez-vous !