Maude Bergeron's Blog

Essayer d’attraper une parcelle d’humour à travers un quotidien émotif et larmoyant, pour exposer une douleur réelle souvent ridiculisée et banalisée.

Parce que plusieurs personnes sont hypersensibles et que certaines vivent avec des variations intenses qui se situent plus souvent vers le négatif que le positif.

Et une fois de temps en temps, un moment euphorique qui survient avec une si grande intensité. Un sentiment vécu avec une force marquée, qui rend les jours tristes encore plus difficiles à tolérer.

Les émotions envahissantes, les vides intégrals de tous désirs, les yeux mouillés, la tête déconnectée, l’angoisse paralysante et les peurs exacerbées.

Un quotidien éprouvant qui génère une solitude. Parfois un désespoir et une inquiétude qui ne semble jamais partagée par d’autres.

Pourtant, il existe de nombreuses personnes qui ressentent exactement les mêmes sentiments. Une panoplie de vies qui sont reliées inconsciemment par des difficultés communes.

Il y a une énorme quantité de personnes qui comprennent exactement ce que vous vivez. Vous n’êtes pas seul.e.s, et votre vécu n’a pas à être jugé par qui que ce soit. Vos émotions sont légitimes. Vous n’êtes pas faibles, ni inférieur.e.s aux autres.

#30JoursDeFoliesPassagères

Dessin numérique, 2018, Maude Bergeron

Des relations, des mariages et des couples ne signifient en aucun cas que les personnes impliquées s’appartiennent entre elles. Il est plus qu’important de déconstruire ce type de pensées qui objectifient autrui.

Ce n’est pas parce que des personnes entretiennent des relations amoureuses ou intimes qu’elles ont des droits sur leurs partenaires. Tant au niveau sexuel qu’au niveau de leurs identités, de leurs quotidiens, de leurs choix, de leurs consentements et de leurs apparences.

Chaque personne est la seule à détenir les droits entiers sur tout ce qui la concerne.

Rien ne justifie le fait d’exercer un contrôle sur la vie d’une autre personne, ni d’y imposer quoi que ce soit.

Il est primordial d’enseigner des concepts relationnels sains qui sont basés sur le respect, la liberté et le consentement.

Toutes les personnes concernées par une relation doivent absolument être traité.e.s de manières équitables et respectueuses, en fonction de leurs propres et uniques volontés.

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Dessin numérique, 2018, Maude Bergeron

Avec le beau temps et la chaleur qui arrivent, il est primordial de comprendre que vous pouvez porter tous les vêtements que vous souhaitez. Vous avez le droit d’arborer ce que vous aimez, peu importe votre apparence, votre poids et votre genre. Votre corps vous appartient, et vos vêtements ne définissent en rien votre valeur, votre personnalité et l’état de votre consentement.

Que vous portiez des crop tops, des minis shorts, des bikinis, des camisoles à décolletés, des robes moulantes ou n’importe quel morceau qui dévoile des parties de votre corps, cela ne donne en aucun cas la permission à qui que ce soit de vous catcaller, de vous juger, de vous faire des avance, de vous harceler ou autre. Votre tenue ne justifie pas les actions et les propos d’autrui.

Porter des vêtements qui dévoilent la peau n’est pas un appel à la sexualité, aux catcalls et au harcèlement. Ce n’est pas un signe de consentement. Jamais.

Vous n’êtes pas des personnes « agaces », « superficielles », « moins intelligentes » ou « sexuelles » si vous portez ce type de vêtement moins couvrant.

Vous êtes tous.tes magnifiques, et personne n’a de droit sur vos choix, votre corps et votre volonté. Ne l’oubliez jamais.

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Dessin numérique, 2018, Maude Bergeron

Avoir l’impression de jongler constamment avec sa propre vie n’est pas un feeling agréable, ni rassurant. C’est pourtant quelque chose qui est très présent dans le quotidien des personnes qui vivent avec des troubles de santé mentale, des conditions et/ou des maladies physiques chroniques. Et ces émotions doivent être légitimées et respectées dans la société.

Ce type de ressenti est totalement incompris et fréquemment banalisé par celleux qui ne sont pas touché.e.s par ces conditions. Pour des personnes neurotypiques en bonne santé physique et mentale, le fait de voir quelqu’un qui a de la difficulté à trouver un équilibre et avoir un rythme régulier peut amener une grande forme de jugement.

« Pourquoi tu ne te forces pas un peu? T’es donc ben désorganisé.e! Moi je sais ce qui t’aiderait à guérir pis aller mieux! Il suffit de se botter le cul, se motiver pis essayer! Sors de chez toi, bouge, voyage, prends l’air!  Tout ce que ça prend, c’est de la volonté! Quand on veut, on peut! »

Non. Ce n’est vraiment pas le cas pour tout le monde.

Ce type de phrases et pensées magiques ne prennent jamais en considération les nombreuses limitations qui peuvent être vécues, tant physiquement, mentalement, et économiquement, entre autres, par les personnes touchées. Tout ce que ces phrases et propos amènent sont la culpabilité et la honte. Elles dévalorisent, et rendent les personnes comme étant responsables de leurs conditions. Et elles ne sont en aucun cas la cause de quoi que ce soit.

C’est extrêmement exigeant d’apprendre à vivre, à accepter et à gérer ses journées lorsque la santé n’y est pas. Juste au niveau des symptômes, des effets et des conséquences à subir, ça demande une énorme dose d’énergie. Ce n’est pas par manque de volonté qu’une personne est affectée par un trouble de santé mentale/physique chronique et persistant.

ll ne s’agit jamais de choix, et ces personnes font preuve d’une forme de résilience et de force qu’aucune personne en bonne santé physique/mentale ne possède.

C’est difficile et éprouvant de vivre avec des conditions et troubles de santé. La vie devient une valse de hauts et de bas en montagne russe. Avec le support, l’écoute et l’absence de jugement de son entourage, mais aussi de la société entière, le quotidien de ces personnes serait déjà moins pénible à accepter.

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Dessin numérique, 2018, Maude Bergeron

Le consentement est absolument nécessaire dans tous les contextes. Il n’est pas matière à interprétation, ni facultatif. Il est obligatoire, et seule une personne elle-même peut indiquer l’état de son propre consentement.

Malheureusement, les notions liées au consentement sexuel ne sont pas enseignées convenablement. Elles sont déformées et entièrement basées sur la société patriarcale et la culture du viol.

Il est plus qu’important de comprendre que rien n’est une preuve de consentement, à l’exception d’une mention claire et explicite en mots, donnée en toute liberté, sans usage de force, de violence physique/psychologique et de manipulation.

Toutes les et leurs corps entiers doivent être respectés dans tous les contextes. Aucun individu n’a de droit sur autrui, peu importe les relations entretenues.

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Dessin numérique, 2018, Maude Bergeron

Les troubles anxieux sont répandus et affectent réellement le quotidien de plusieurs. Malgré le fait qu’il s’agisse de conditions plus fréquentes auprès de la population, les préjugés sont présents en grand nombre. Ils doivent impérativement cesser d’être propagés.

Les personnes qui souffrent d’anxiété généralisée, de crises de panique, de phobies, de troubles obsessionnels compulsifs ou encore de trouble de choc post-traumatique, ne peuvent pas simplement se calmer sur demande. Il n’existe pas une formule magique pour tout cesser, pour régler la situation en claquant des doigts. Ces idées sont mises de l’avant dans la société, ce qui contribue à créer de forts sentiments de culpabilité et de honte chez ces personnes.

Ces conditions causent de réels symptômes physiques et mentaux, qui sont très éprouvants et ont des impacts sur la vie. Ce ne sont pas situations à banaliser et à ridiculiser. Il faut toujours faire preuve de respect, d’écoute, de patience, d’ouverture et d’empathie envers les personnes qui ont des troubles de santé mentale.

Vous n’êtes pas seul.e à vivre avec des émotions troublantes, des questionnements, des idées envahissantes, des feelings qui attaquent votre gorge et paralysent vos journées. Nous sommes de nombreuses épineuses anxieuses, même si une solitude poignante est fréquemment ressentie lors des moments d’angoisse intensive.

N’oubliez pas que ce que vous vivez et ressentez est en tout temps respectable et légitime. Vous n’êtes pas bizarres, et vous avez le droit d’être encadré.e.s et/ou d’obtenir de l’aide pour soulager ces conditions extrêmement difficiles à vivre.

#30JoursDeFoliesPassagères

Dessin numérique, 2018, Maude Bergeron

Vos sourires sont sincèrement tous magnifiques comme ils sont :

Peu importe la forme, la taille, la largeur, l’asymétrie et la couleur de vos lèvres.

Peu importe que vos dents ne soient pas blanches et brillantes, qu’elles soient droites ou croches, que vous ayez un dentier, des broches, un appareil ou des espaces entre vos palettes.

Peu importe s’il y a présence de cicatrices, de boutons, de feux sauvages ou de poils autour.

Un sourire est toujours agréable et témoigne d’une sincère beauté, d’une unicité incomparable. Ne doutez jamais du vôtre : il est assurément merveilleux.

#30JoursDeFoliesPassagères

Dessin numérique, 2018, Maude Bergeron

Les personnes qui vivent avec une/des conditions physiques, des invalidités, des maladies et des handicaps sont constamment invisibilisées dans la société. Elles ne sont jamais représentées dans les différentes sphères sociales. Elles sont oubliées et ignorées d’une manière générale, et c’est inacceptable.

Plusieurs lieux, situations et contextes ne leur sont pas du tout adaptés, que ce soit au niveau des déplacements, de l’accès, du soutien ou encore au niveau visuel et auditif, entre autres.

Il existe une panoplie de préjugés, mais aussi d’énormes tabous autour de leurs vies, tant en lien avec leurs quotidiens, leurs relations, leurs sexualités ou encore leurs emplois.

Il est important que notre société entière prenne conscience de ces problématiques vécues à cause du capacitisme, des stéréotypes, du manque de ressources et d’informations. Des changements doivent être fait concrètement dans nos mentalités collectives et individuelles : nous devons tous.tes cesser de prendre pour acquis que ces personnes valent moins, qu’elles sont faibles ou étranges. Il s’agit de pensées acquises qu’une majorité entretien, souvent d’une manière inconsciente, et elles sont toutes fausses.

Les personnes touchées par des conditions physiques variées et/ou des handicaps sont valables, respectables et importantes. Elles ont le droit d’avoir exactement les mêmes égalités des chances, d’être traité.e.s de manière équitable et appropriée.

Il est primordial d’arrêter d’ignorer les personnes marginalisées, de leur laisser de l’espace enfin. Elles doivent être écoutées et considérées pour qui elles sont : de merveilleuses personnes qui peuvent réaliser de belles grandes choses comme tout le monde.

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Dessin numérique, 2018, Maude Bergeron

Il existe une culture du dégoût et de la honte envers les organes génitaux. C’est partagé d’une manière automatique depuis toujours, au point où l’on en vient à ne plus réaliser l’ampleur du problème.

On nous conditionne à penser que c’est gênant d’en parler, et peu d’informations pertinentes sont transmises, tant au niveau de l’apparence, de la santé, des soins, de l’identité et de la sexualité.

Tout le monde est un peu plongé.e dans une zone inconnue, avec uniquement les préjugés et les normes de beauté auxquelles s’accrocher.

On nous présente tout d’une manière binaire, stéréotypée, transphobe et super normative : les hommes ont des pénis, les femmes ont des vulves, les poils sont repoussants et malpropres, les pertes vaginales sont dégoûtantes, les petites lèvres doivent être symétriques, les pénis ne doivent pas être trop petits, etc.

Sauf que non, il n’existe pas que des vulves et des pénis, mais bien plusieurs organes génitaux, qui sont tous valables, respectables et beaux comme ils sont.

Ils ne définissent absolument pas le genre d’une personne et son identité. Il n’y a d’ailleurs pas que des hommes et des femmes cisgenres dans la société, mais plutôt une panoplie de genres variés, que seules chaque personne elle-même peut définir : personnes trans, non binaires, agenres, genderqueer, genderfluid, etc.

Les poils ne sont pas malpropres et repoussants. Il s’agit uniquement d’un choix personnel de s’épiler ou de conserver ses poils, et toutes ces options sont correctes.

Les pertes vaginales sont normales et fréquentes, puisqu’il s’agit de la manière naturelle du vagin pour s’auto-nettoyer.

Il n’y a aucun organe génital qui est identique à un autre. Ils n’ont pas obligatoirement à être symétriques, petits, gros ou épilés.

Il n’y a pas de honte à avoir en lien avec l’apparence qu’ils ont. Tous les organes génitaux sont uniques et beaux comme ils sont.

#30JoursDeFoliesPassagères

Dessin numérique, 2018, Maude Bergeron

Oh que oui! Le mois de juin sera un #30JoursDeFoliesPassagères. Yaaaay!

Je publierai donc un nouveau dessin par jour, du 1er au 30 juin. Je suis super contente du résultat, et j’ai très hâte de vous partager tout ça! J’ai essayé de renouveler certains concepts pour apporter une petite touche subtilement différente, qui j’espère, vous plaira. D’une manière générale, j’ai opté pour un mélange d’illustrations plus métaphoriques, et d’autres plus réalistes à proportion égale.

Comme je reçois très souvent des demandes spéciales de sujets à aborder, ça peut devenir difficile pour moi de répondre à tous.tes pour satisfaire ces demandes. J’ai donc profité de ce 30 jours pour en couvrir quelques-unes que vous m’avez envoyées!

D’ailleurs, vous êtes plusieurs à me demander des mois comme ça depuis le #31Jours de juillet l’année passée, et c’est un réel plaisir pour moi de savoir que vous appréciez ce que je fais. C’est toujours un gros projet qui demande beaucoup de préparation, avec la réalisation des dessins, la rédaction des textes puis la planification et gestion des partages sur les réseaux sociaux. À chaque fois il s’agit d’un beau défi à relever!

Je suis full emballée par ce mois. Je vous envoie plein d’amour, et je vous remercie pour tous vos mots, encore une fois!

#30JoursDeFoliesPassagères

Dessin numérique, 2018, Maude Bergeron