Il existe une culture du dégoût et de la honte envers les organes génitaux. C’est partagé d’une manière automatique depuis toujours, au point où l’on en vient à ne plus réaliser l’ampleur du problème.

On nous conditionne à penser que c’est gênant d’en parler, et peu d’informations pertinentes sont transmises, tant au niveau de l’apparence, de la santé, des soins, de l’identité et de la sexualité.

Tout le monde est un peu plongé.e dans une zone inconnue, avec uniquement les préjugés et les normes de beauté auxquelles s’accrocher.

On nous présente tout d’une manière binaire, stéréotypée, transphobe et super normative : les hommes ont des pénis, les femmes ont des vulves, les poils sont repoussants et malpropres, les pertes vaginales sont dégoûtantes, les petites lèvres doivent être symétriques, les pénis ne doivent pas être trop petits, etc.

Sauf que non, il n’existe pas que des vulves et des pénis, mais bien plusieurs organes génitaux, qui sont tous valables, respectables et beaux comme ils sont.

Ils ne définissent absolument pas le genre d’une personne et son identité. Il n’y a d’ailleurs pas que des hommes et des femmes cisgenres dans la société, mais plutôt une panoplie de genres variés, que seules chaque personne elle-même peut définir : personnes trans, non binaires, agenres, genderqueer, genderfluid, etc.

Les poils ne sont pas malpropres et repoussants. Il s’agit uniquement d’un choix personnel de s’épiler ou de conserver ses poils, et toutes ces options sont correctes.

Les pertes vaginales sont normales et fréquentes, puisqu’il s’agit de la manière naturelle du vagin pour s’auto-nettoyer.

Il n’y a aucun organe génital qui est identique à un autre. Ils n’ont pas obligatoirement à être symétriques, petits, gros ou épilés.

Il n’y a pas de honte à avoir en lien avec l’apparence qu’ils ont. Tous les organes génitaux sont uniques et beaux comme ils sont.

#30JoursDeFoliesPassagères

Dessin numérique, 2018, Maude Bergeron